Les mille et un développements de Microphyt

Lauréate de l’appel à projets Première Usine en novembre, la pépite de MedVallée est désormais lauréate de l’appel à projets LabCom et cette annonce intervient après une levée de fonds 15 M€, réalisée notamment auprès du fonds d’investissement de L’Oréal

Microphyt, une championne de la santé globale. Accompagnée au démarrage par le BIC de Montpellier, la société créée en 2007 est en voie de devenir un des acteurs majeurs des ingrédients naturels à haute valeur ajoutée pour la nutrition et le bien-être.
 
Implantée à Baillargues, elle les produit à partir de microalgues qu’elle cultive à l’échelle industrielle et de façon durable, sans OGM ni pesticides. Ces organismes microscopiques, présents partout sur Terre, possèdent des teneurs naturellement élevées en principes actifs : oméga-3, vitamine B12, bêta-carotène, antioxydants, protéines…
 
La diversité de ces principes actifs est exceptionnelle. Afin d’y donner accès, Microphyt a développé et breveté un procédé unique de culture de microalgues à l’échelle industrielle, le photobioréacteur CAMARGUE. Cette technologie, dite hydro-biomimétique, reproduit le milieu naturel des microalgues tout en garantissant un haut niveau de contrôle.

 « Avec nos technologies, nous sommes en mesure de contribuer à promouvoir une alimentation saine et durable en apportant des ingrédients nutritionnels uniques, sûrs et efficaces », souligne Julie Person, la responsable communication de Microphyt.

Son innovation est à ce point disruptive que la société concentre depuis sa création toutes les attentions. Après avoir été lauréate de l’appel à projets Première Usine de France 2030 en novembre 2022, elle a annoncé une levée de fonds de 15 M€ pour accélérer la commercialisation de ses solutions naturelles pour la nutrition et le bien-être.
 
Mené conjointement par L’Oréal, via son fonds de capital-risque BOLD Business Opportunities for L’Oréal Development, et par les investisseurs actuels de Microphyt, dont Bpifrance, via le fonds SPI, et Sofinnova Partners, ce tour de table est intervenu après deux précédentes levées de fonds : la première, de 2 M€, opérée en 2013 en fonds d’amorçage dont le fonds régional IRDI Capital-Investissement ; la deuxième, de 28,5 M€, menée par Sofinnova Partners et Bpifrance, via le fonds SPI géré dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir en 2019.
 
En outre, en 2021, Microphyt a obtenu une enveloppe de 3 M€ au titre du plan France Relance, pour là encore accélérer la commercialisation de ses produits et elle a engagé le programme SCALE, sélectionné par le Bio-based Industries Joint Undertaking qui associe la Commission européenne et le Consortium des Bio-industries. Le projet d’une durée de quatre ans est doté d’une subvention de 15 M€ en vue de construire « la plus importante bioraffinerie de microalgues au monde », à Baillargues, sur le site de l’entreprise.
 
L’unité est en cours de construction. D’une surface de 2 500 m2 actuellement, elle s’étendra sur 7 500 m2 de bâtiments d’ici 2025, en comprenant une centaine de photobioréacteurs, l’unité d’extraction industrielle, les laboratoires et les bureaux administratifs.
 
Microphyt, qui emploie 50 personnes, est déjà ancrée sur le marché américain où elle propose notamment BrainPhyt, un complément alimentaire conçu pour prévenir le déclin cognitif lié à l’âge des séniors. Dans sa gamme de produits figurent également GamePhyt (le seul ingrédient naturel cliniquement prouvé sur le secteur du e-gaming) et, pour les cosmétiques, Renouvellance (ingrédient biomimétique pour protéger la peau du photo-stress urbain), Phycosi™ (régénération de la peau), et Luteana (une solution intégrative pour peaux sensibles).
 
Autant d’ingrédients naturels qui s’inscrivent dans le futur de la santé globale. C’est pourquoi la société se réjouit que la Métropole de Montpellier ait mis sur pied MedVallée.

« C’est la marque du territoire et Microphyt constitue une illustration de cette belle dynamique que nous sommes fiers de porter, en étant en plus des anciens alumnis du BIC de Montpellier », souligne Vincent Usache, le directeur général de l’entreprise.